Cane Corso

Le poil du cane corso est court, brillant et très serré, doublé par un sous-poil mince.

Au niveau des couleurs, ce chien offre un large éventail de 8 couleurs distinctes et autorisées, regroupées en trois séries : le noir, gris plomb, gris ardoise, gris clair / le fauve clair, fauve foncé et rouge cerf / les bringés (raies sur fond fauve ou gris de différentes nuances). Les sujets fauves et bringés ont un masque noir ou gris qui ne doit pas dépasser la ligne des yeux.

Une petite tache blanche sur le poitrail, la pointe des pieds ou le chanfrein, est admise par le standard contrairement à de larges taches blanches constituant quant à elles un défaut éliminatoire. Dans ce cas, le chien ne peut pas être confirmé et inscrit au LOF (Livre des Origines Français).

> Autres caractéristiques physiques

• Le cane corso est un molosse de grande taille. Son corps est légèrement plus long que haut et sa tête est massive. 
• Ses yeux sont de grandeur moyenne, de couleur la plus foncée possible en relation avec la couleur de la robe. 
• Depuis l’interdiction de l’otectomie, en 2004, les oreilles doivent être laissées naturelles et sont de ce fait triangulaires et pendantes. 
• La queue, grosse à la racine, est attachée plutôt haut et généralement amputée à la quatrième vertèbre. La caudectomie reste autorisée en France, mais le club de race préconise toutefois de ne pas couper la queue conformément à la dernière version du standard, qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2016 et donne la préférence aux chiens à queue entière.

Son bon caractère et ses facultés d’adaptation en font un chien très agréable à vivre.

Le cane Corso peut parfois se montrer têtu. Mais c’est également un sensible. Il faut donc se montrer patient dans son éducation et ne pas être injuste envers lui. On obtient davantage par le jeu, les compliments et les récompenses que par la soumission et/ou la punition. L’éducation dite « positive » convient très bien au Cane, comme à n’importe quel autre chien par ailleurs !

Gardien « naturel », il ne faut surtout pas chercher chez lui non plus à exacerber sa méfiance envers les étrangers et les inconnus.

Intelligent, il comprend vite ce que l’on attend de lui et à plaisir à obéir. Le maître néophyte ou qui a tout simplement besoin d’aide peut se tourner vers un éducateur canin pour se faire conseiller et aider, ou bien encore inscrire son Cane dans une école du chiot.

Dynamique, c’est un sportif infatigable, beaucoup plus agile qu’il n’y paraît derrière son air « lourd » !

Le Cane fait partie des races autorisées à pratiquer le mordant sportif, un sport canin à réserver aux initiés et à condition également d’être très bien encadré. Le pistage utilitaire et la recherche de victimes en décombres sont des disciplines pour lesquelles il présente également de bonnes aptitudes. Et depuis quelques années, on voit même ce chien exercer avec succès des missions de chien visiteur. 

Sans se lancer dans une discipline canine dans le cadre de compétitions, il y a des tas de choses à faire avec son cane pour le rendre heureux : des grandes balades aux randonnées en passant par des parties de jeux dans l’eau.

Dès lors qu’il est aux côtés d’un maître disponible qui lui offrira toutes les occasions nécessaires pour se dépenser et vider son trop plein d’énergie, le Cane Corso peut vivre en ville, en appartement. Mais à cette seule condition. Et pas question de se contenter avec lui d’un simple tour de pâté de maisons.

Un jardin est un plus, mais à une condition là aussi : qu’il n’y soit pas cantonné en permanence. Ce chien, comme n’importe quel autre bénéficiant d’un espace extérieur, doit aller à la rencontre d’autres ambiances, personnes, animaux…

Dissuasif, c’est un bon gardien mais il ne doit pas être choisi pour cela uniquement.

Dans l’ensemble, c’est un chien se montrant naturellement discret et qui sait se faire oublier si nécessaire, et ce malgré sa carrure.

La cohabitation avec les enfants ne pose pas de problème dès lors que le Cane a été correctement socialisé et qu’il reçoit une bonne éducation.

Les enfants seront aussi bien ses compagnons de jeu – il reste joueur toute sa vie - et il tiendra pour sa part et à merveille, son rôle de confident. 

Protecteur et affectueux avec les enfants, il l’est tout autant avec les autres animaux qui composent le foyer. L’idéal est d’y habituer son Cane Corso dès le plus jeune âge, sinon ses rapports peuvent être parfois « tendus » envers ses congénères. 

Le cane corso n’est pas originaire de Corse comme son nom pourrait le laisser penser : il est issu des anciens molosses romains au grés de voyages commerciaux et s’est développé au fil de divers croisements avec des races locales.

Son nom est apparu pour la première fois au début du XV^e siècle : « cohors » signifiant « protecteur, gardien des fermes », et « cane » pour « chien » en latin.

Tour à tour chien de combats et gardien de ferme, le Cane Corso a également été utilisé par l’armée durant les guerres, mais aussi comme chien de troupeaux et chien de chasse pour le gros gibier.

Deux types de cane corso se sont peu à peu distingués en fonction de leur origine géographique : un lourd, ancêtre de l’actuel mâtin napolitain, et un autre chien plus léger et agile, qui aurait donné naissance au cane corso. Très présent dans la région des Pouilles jusque dans les années 70, au sud de l’Italie, il s’y est maintenu en grand nombre.

À partir de ces chiens, des passionnés de la race parmi lesquels le Dr Paolo Breber, le Pr Bonati ou encore le Dr Giovanni Ventura, se sont attachés à façonner et construire la race entre 1975 et 1980 à partir de sujets sélectionnés. En 1983, la Società Amatori Cane Corso (SACC) voit le jour et un premier standard est rédigé en 1987.

Ce travail a donné lieu à un cheptel relativement homogène ce qui permit au chien d’accéder à son statut actuel.

La race est reconnue officiellement en Italie en 1989 et le standard de la race est fixé en 1996.

Il est devenu très populaire au niveau international, aussi bien en France qu’en Russie, par exemple. Preuve de son succès sur notre territoire, la race compte davantage de naissances en France que dans son pays d’origine.

Avec 4 662 inscriptions au LOF (Livre des origines français) en 2022*, le cane Corso arrive ainsi en tête de son groupe, le deuxième : Chiens de type pinscher et schnauzer - Molossoïdes - Chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races. Il se hisse par ailleurs à la 15^ème place des chiens préférés des Français dans le Top 20.

*Source : Centrale Canine, inscriptions au LOF 2022. 

Son entretien est des plus facile. Compte tenu de la nature de son poil, un bon brossage régulier permet de le débarrasser des poils morts. Le rythme est accentué au printemps et en été qui sont les deux périodes de mue. Le poil tombe alors davantage. Un bain sera donné pour laver son chien dès que nécessaire. 

Sinon, il faudra inspecter régulièrement les yeux, dents, oreilles, griffes et procéder à leur entretien si nécessaire. L’éleveur puis le vétérinaire et son équipe peuvent enseigner les gestes simples pour bien entretenir son chien. 

Comme toutes les grandes races, il est mature tardivement, sa croissance est lente ; il doit donc faire l’objet de vigilance. Les efforts brutaux comme par exemple les sauts à répétition sont à éviter chez le chiot.

Rustique et solide, le cane jouit d’une bonne longévité : 10 ans en moyenne. 

On lui connaît peu de maladies auxquelles il est prédisposé, hormis : la dysplasie de la hanche et du coude et l’épilepsie. Cette dernière a une prévalence qui semble élevée chez la race. Son origine serait génétique dont un gène muté est en cause.

Le club encourage les éleveurs à participer à une politique de dépistage et à fournir des échantillons sanguins de chiens atteints afin de travailler à l’élaboration d’un test génétique.

L’équipe Génétique du chien du CNRS de Rennes (Ille-et-Vilaine, 35), travaille de son côté sur la mise au point d’un tel test en cherchant à identifier les bases génétiques de l’épilepsie chez le Cane Corso.

Il faut être prudent en vue de l’acquisition d’un chiot Cane Corso et tout d’abord privilégier le chien inscrit au LOF. Le cane Corso n’est pas concerné par la loi sur les chiens dits dangereux de janvier 1999 et il n’est donc pas catégorisé. Mais de par sa morphologie, un chien non LOF tomberait alors en première catégorie telle que définie par la loi qui les interdit.

Compte tenu de son succès, il faut donc être patient afin de trouver l’éleveur sérieux qui a pignon sur rue et fuir les marchands de chiens. Comme toutes les races tant soit peu à la mode, cela donne lieu à une production de piètre qualité voire à la provenance douteuse. La visite de plusieurs élevages permettra de trouver le chiot de ses rêves, un Cane Corso digne de ce nom. 

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