Chien-Loup de Saarloos

Poil ras et très dense. En hiver, le sous poil est prédominant. Avec le poil de couverture il forme une fourrure abondante qui couvre tout le corps et dessine autour du cou une collerette bien définie. En été, c’est le poil de couverture qui prédomine sur tout le corps.

Des différences de température en automne et en hiver peuvent exercer une grande influence sur le sous-poil ; mais la prédisposition à former du sous- poil doit au moins être présente. Il faut que le ventre, la face interne des cuisses et aussi le scrotum soient recouverts de poils, précise son standard de race.

Différentes couleurs sont admises : 

• Sable ou fauve clair à foncé charbonné, dit "gris de loup".
• Sable ou fauve clair à foncé ombré de marron, dit "brun de forêt" (Bos bruin).
• De crème blanchâtre (sable) clair à blanc.

La pigmentation de la truffe, du bord des paupières, des lèvres et des ongles doit être noire chez le chien-loup de Saarloos gris de loup ou blanc, et de couleur foie chez le sujet « brun de forêt » ou blanc-crème.

Autres particularités physiques

Le chien-loup de Saarloos est un chien de forte constitution qui, comme son nom l'indique, fait penser à un loup. Sa construction est harmonieuse et ses membres assez longs, ne donnant pas malgré tout, l’impression que le chien est haut sur pattes. Son corps est plus long que haut. Les caractères sexuels sont prononcés chez les mâles comme chez les femelles, ça qui permet de les différencier assez facilement.

La tête de dimension harmonieuse rappelle celle d'un loup et a la forme d'un coing vue de dessus. Le crâne est plat, le stop peu marqué. La truffe est bien pigmentée.

Les yeux, de préférence de couleur jaune, sont en forme d'amande, ni proéminents ni ronds. L'expression est celle d'un chien attentif, réservé, sans être pour autant celle d'un animal craintif. L'œil est très caractéristique de la race, insiste son standard : l'aspect recherché est celui de la ressemblance avec le loup, qui n'est obtenue qu'avec un œil de couleur claire.

Les oreilles sont de grandeur moyenne, triangulaires et charnues. Leur extrémité est arrondie. 

La queue est large à sa naissance et abondamment pourvue de poils ; elle atteint au moins le niveau du jarret. Portée légèrement en forme de sabre à presque entièrement droite. La queue peut être portée plus haut quand le chien est excité ou au trot. 

Concernant justement ses allures, le standard de race indique que le chien-loup de Saarloos est un trotteur typique et endurant, aisément capable de franchir de longues distances à sa cadence particulière. Son allure naturelle ne le fatigue guère et rappelle celle du loup. Il se distingue d’autres races par son allure légère très spécifique.

Le standard de race décrit avec précision le caractère du Chien-Loup de Saarloos. Il le dépeint comme étant un chien vif et débordant d’énergie, faisant preuve d’un caractère fier et indépendant.

Ce chien a la réputation d’obéir avant tout de sa propre et libre volonté. Il est attaché à son maître et est extrêmement fiable. Il peut se montrer réservé envers les étrangers et ne recherche généralement pas le contact.

L’attitude réservée et semblable à celle du loup pour éviter les situations inconnues, est typique du chien-loup de Saarloos. Il n'a par ailleurs aucun instinct d'attaque ce qui n'en fait pas un bon chien de défense. 

Autant dire que le Chien-Loup de Saarloos, même s'il est un bon compagnon, n'est pas le chien de Monsieur-tout-le-monde. Sa socialisation dois débuter dès le plus jeune âge du chiot, se poursuivre les deux premières années, et son éducation demande de la rigueur et une certaine fermeté. C'est une des raisons pour lesquelles ce chien se destine à un maître expérimenté, voire sportif, ce qui est un "plus" pour lui. Son maître doit également être disponible car ce chien n'est pas un adepte de la solitude. 

Le Saarloos, comme on l'appelle aussi tout simplement, n'est pas un chien qui se destine à une vie citadine ou en appartement. Impossible de le faire vivre dans de telles conditions. C'est d'espaces dont il a besoin pour pleinement s'épanouir.

Résistant, il est capable d'affronter le froid, sans difficultés. 

Correctement socialisé et éduqué, le Chien-Loup de Saarloos est très proche de son maître pour qui il fait preuve d'une grande fidélité. Il est indulgent avec les enfants.

Ce chien aime les câlins et se montre même parfois pot-de-colle ! Pour une cohabitation sans problème avec les enfants, il faut bien entendu que ceux-ci le respectent.

Les parents doivent par ailleurs exercer une surveillance, afin de ne les pas les laisser seuls. Cette consigne s'applique à tous les chiens, quelle que soit la race à laquelle ils appartiennent, de la plus petite à la plus grande. 

C’est un chien qui est taillé pour vivre en meute. De ce fait, il peut vivre sans problème avec d’autres chiens.

Avec d'autres petits animaux, la cohabitation peut s'avérer davantage compliquée. Suivant leur comportement, le Chien-Loup de Saarloos peut les percevoir comme des proies. Il faut donc faire preuve de méfiance. 

Contrairement à d'autres races pour lesquelles il existe des zones d'ombre quant à leurs origines, l'histoire du Chien-Loup de Saarloos (Saarlooswolfhond de son nom d'origine) est connue et décrite dans son standard officiel de race*.

Son créateur, basé aux Pays-Bas, est Leendert Saarloos (1884-1969), un éleveur néerlandais amoureux de la nature et tout spécialement des chiens. Toutefois, il estimait que les chiens "étaient trop humanisés", et en sa qualité d’amateur du berger allemand, il avait l’intention de revivifier dans cette race, les dispositions naturelles afin d’obtenir un meilleur chien d’utilité ".

C'est ainsi qu'il a donc croisé un Berger Allemand baptisé Gerard van der Fransenum, un chien de type prussien classique, avec Fleuri, une louve originaire de la branche sibérienne du type européen (1932).

Cet accouplement des descendants avec le père donne lieu par la suite à une population de base dont les animaux étaient porteurs de plus d’un quart de sang de loup.

Au cours de la phase expérimentale suivante, grâce à une sélection sévère, il crée une nouvelle race, le « chien- loup européen ». Des exemplaires sélectionnés de cette nouvelle race donnant satisfaction comme chiens d’aveugle, il a semblé que cette race serait alors apte à cet emploi. Ce qui n'a pas été le cas par la suite, à cause, notamment, de l'apport de sang de loup. L'héritage du loup a pris le dessus et il n'a donc pas d'aptitudes à l'utilité.

La race est reconnue en 1975 par la FCI (Fédération Cynologique internationale) sous le nom de son créateur afin de lui rendre hommage.

En France, le Chien-Loup de Saarloos reste confidentiel avec 102 inscriptions au LOF (Livre des Origines Français) en 2022. Il est vrai que le Chien-Loup de Saarloos ne se destine pas à n'importe quel maître, du moins pas à un néophyte.

*Source : Standard FCI n° 311. 

Le Chien-Loup de Saarloos est un rustique et ne demande aucun entretien particulier mis à part un brossage régulier dont le rythme est accentué en périodes de mue : au printemps et à l'automne.

Les bains ne sont utiles que si le chien s'est sali. Sinon, il faudra surveiller l'état de ses oreilles, yeux, dents, griffes et intervenir si nécessaire pour un nettoyage ou une coupe. 

Cette race de chien a une santé solide. S'il ne connaît pas de problèmes de santé particuliers, il peut malgré tout concerné par des maladies héréditaires avec pour les eux premières citées ci-dessous des tests de dépistage aujourd'hui disponibles  :

• Le nanisme hypophysaire qui entraîne un retard de croissance ; on l'appelle également appelé nanisme hypophysaire ou nanisme « harmonieux ».
• La myélopathie dégénérative. Cette dégénérescence progressive de la moelle épinière conduit à une perte de coordination progressive de l’arrière-train et s'accompagne d’une faiblesse et d'incontinence.
• L’atrophie progressive de la rétine (APR), une tare oculaire dont on pense qu'elle ferait partie d’une affection plus globale résultant de la lipofuscinose céroïde canine : un dysfonctionnement neurologique .

Le Chien-Loup de Saarloos conserve des instincts proches de ceux des loups et en particulier celui de la fuite devant le danger. C’est donc un chien qui ne peut pas être éduqué de façon classique et notamment le maintien en laisse ne lui convient pas. Sans possibilité de fuite, il devient craintif.