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trouble comportement chien

Mon chien souffre-t-il d’un trouble du comportement ?

Si votre animal montre un comportement inhabituel ou asocial, il souffre peut-être d’un trouble du comportement. Attention cependant à ne pas sur-interpréter certains signes : peut-être réagit-il à un changement dans son environnement, ou est-il simplement malade.

Le chiot a-t-il été bien sevré ?

Même s’il existe des différences selon les races et les espèces, les troubles du comportement d’origine génétique restent très marginaux chez les animaux de compagnie. Si vous accueillez un petit chiot à la maison et que celui-ci se montre « mal-éduqué » (malpropreté, agressivité, hyperactivité, craintivité exacerbée…), il y a de fortes chances qu’il l’ait effectivement été !

Les premières semaines sont capitales dans l’éducation d’une petite boule de poils : c’est auprès de sa mère et de ses frères et soeurs qu’un chiot apprend qu’il existe des limites, principalement à travers le jeu et le rapport à la nourriture. Avant d’adopter, il faut donc veiller au sérieux de l’éleveur ou du particulier qui vous cède votre nouveau petit compagnon.

Un éleveur sérieux aura par exemple pris le soin d’aider progressivement à la sociabilisation des chiots par diverses stimulations : manipulations par différentes personnes, jeux, sorties et confrontation au bruit, présence d’autres animaux… Primordiale, la période de sevrage ne doit pas être abrégée, sauf raisons exceptionnelles, et vous ne devriez pas recueillir un chiot avant ses 4 mois.

Mon chien est-il devenu fou ?

S’il n’est jamais trop tard pour corriger l’éducation d’un animal, le plus tôt est évidemment le mieux. Prenez particulièrement garde à ne pas laisser un chien grogner, et refusez toute forme de violence, même dans le jeu : ces attitudes ne disparaîtront pas avec l’âge ! Bien au contraire, vous laissez s’installer un rapport d’agressivité qui pourrait se révéler ingérable, et même dangereux à terme.

Malgré tous vos bons soins, il se peut que le comportement de votre compagnon change abruptement, apparemment sans raison : il se met à tout détruire dans l’appartement, ou au contraire devient apathique ; il devient boulimique ou cesse de s’alimenter ; il urine partout alors qu’il a toujours été propre ; il devient coprophage (il mange ses excréments) ou s’automutile (par exemple en se léchant sans cesse jusqu’à s’arracher les poils)…

Avant de penser à le punir ou craindre un déséquilibre cérébral, essayez de comprendre ce qui a pu provoquer ce changement : son environnement a-t-il évolué, avez-vous modifié vos habitudes ? Déménagement, nouvel arrivant (bébé, autre animal), nouveaux horaires de travail… La plupart du temps, un changement soudain de comportement chez le chien est une réponse naturelle à une source de stress : il ne s’agit évidemment pas de « vengeance », concept étranger aux animaux.

Mais il se peut également que votre compagnon soit tout simplement malade, expliquant par exemple un refus de s’alimenter ou le fait d’uriner ou déféquer à des endroits inhabituels. Dans tous les cas, consultez votre vétérinaire dès les premiers symptômes.

Réagir à un trouble du comportement de mon animal

Dans un premier temps, il est donc important de chercher à comprendre ce qui est à l’origine du mauvais comportement de votre compagnon à quatre pattes, afin d’intervenir sur la cause plus que les symptômes.

Par exemple, un chien qui est agressif avec les autres chiens a sans doute été mal socialisé. Un chien qui aboie toute la journée souffre le plus souvent d’une angoisse de la séparation car il a été trop longtemps traité comme un chiot au lieu d’être accompagné vers la maturité et l’âge adulte : il a besoin d’être éduqué au détachement, rassuré et d’avoir à portée des jeux pour lutter contre l’ennui. Cela évite ainsi les problèmes lorsque l'on cherche une solution pour faire garder son chien, par exemple. 

En cas de doute, votre vétérinaire reste l’interlocuteur privilégié pour vous conseiller dans votre relation à votre animal, vous orienter vers un professionnel reconnu du comportement si besoin, et bien sûr diagnostiquer et traiter toute origine physiologique à un trouble comportemental (dérèglement thyroïdien ou hormonal par exemple).