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Ces toxiques qui n’en sont pas ! (Suite)

Ces toxiques qui n’en sont pas ! (Suite)

Dans la suite de la première partie consacrée aux plantes et aux aliments non toxiques, nous abordons maintenant les produits para-pharmaceutiques et les produits couramment utilisés dans nos foyers.

Nous souhaitons souligner qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, nous traiterons donc seulement ici des produits auxquels nos animaux domestiques sont le plus fréquemment exposés.

Il faut également rappeler que le terme « non toxique » ne signifie pas « sans symptômes ». En pratique, des effets indésirables sont tout à fait possibles lors d’un contact avec une substance dite « non toxique » selon la nature de la substance, la quantité ingérée, le poids de l’animal, la sensibilité de l’espèce et de l’individu…

Il est donc important d’être nuancé : beaucoup de substances peuvent être toxiques si l’exposition est massive !

Les produits para-pharmaceutiques

Depuis de nombreuses années, des produits de para-pharmacie sont commercialisés. Leurs indications peuvent être très variées : aide à l’endormissement, renforcement du système immunitaire, réduction du stress, des compléments vitaminés, etc. Ces produits sont à l’origine quasi-quotidiennement d’ingestions accidentelles par les chiens ou les chats en France.

Découvrez ces substances peu ou pas toxiques et leurs conséquences possibles :

  • Médicament homéopathique : sans conséquence (sauf si teinture mère).
  • Vitamine C : sans conséquence, mais à forte dose, troubles digestifs possibles.
  • Phytothérapie (aubépine, passiflore, valériane…) : le plus souvent sans conséquence, même si en théorie, de la somnolence est possible.

Attention cependant à ne pas généraliser car tous ces produits pharmaceutiques et notamment certaines vitamines ne sont pas sans danger. Par exemple, la vitamine D est considérée comme une vitamine potentiellement dangereuse si elle est absorbée en grandes quantités par nos animaux de compagnies.

Les autres produits courants de la maison

Précisons dans cette catégorie qu’un produit peut être non toxique mais que son emballage ou son contenant peut, lui, être difficilement digéré par le chien ou le chat et conduire à une obstruction digestive nécessitant une prise en charge médicale précoce.

Découvrez ces substances peu ou pas toxiques et leurs conséquences possibles :

  • Colle de bureau (en bâton ou en tube) et ruban adhésif de bureau : peu de conséquence, irritation possible des zones en contact (tube digestif, peau, muqueuse…).
  • Correcteur d’orthographe liquide : peu de conséquence, même si salivation et vomissements possibles.
  • Encre, stylo, feutre : peu de conséquence. Ne surtout pas utiliser de solvant pour retirer les taches.
  • Ruban adhésif anti mouche : peu de conséquence, irritation possible des zones en contact. Ne surtout pas utiliser de solvant pour décoller les poils. Les couper si nécessaire.
  • Colle piège à souris : peu de conséquence, irritation possible des zones en contact. Ne surtout pas utiliser de solvant pour décoller les poils. Les couper si nécessaire.
  • Boite ou gel anti fourmi : peu de conséquence car produits peu concentrés et présentés en petits conditionnements en usage ménager, vomissements possibles.
  • Silicone (antiparasitaire, médicament, mastic…) : peu de conséquence, substance inerte. Symptômes digestifs possibles.
  • Cire (bougie, cire dépilatoire) : peu de conséquence. Troubles digestifs possibles. Attention néanmoins aux crèmes dépilatoires qui peuvent, quant à elles, être caustiques.
  • Silica gel (sachet anti humidité) : sans conséquence même si vomissements possibles.
  • Bracelet fluorescent : peu de conséquence. Salivation possible.
  • Bloc réfrigérant : sans conséquence, même si troubles digestifs possibles.

Mon animal vient d’être en contact avec une substance non toxique, que dois-je faire ?

Tout dépend de la nature du produit :

  • Si le produit forme une tache : le premier réflexe doit être de rincer à l’eau claire, que ce soit le pelage ou même la bouche de l’animal.
  • Si la substance est collante : il ne faudra sous aucun prétexte utiliser des solvants tels que du dissolvant, l’acétone ou le white spirit (très toxiques pour les animaux de compagnie). Souvent, en séchant, la colle s’effrite d’elle-même ; il faudra néanmoins éviter les léchages instinctifs de l’animal (ex : poser une collerette). Une solution, en cas de contact large sur le pelage, peut être de couper le poil.
  • Si la substance est grasse : il faudra nettoyer à l’eau tiède avec du liquide vaisselle ou du savon de Marseille.

En cas de doute ou en cas d’ingestion, contactez immédiatement votre vétérinaire pour qu’il vous prodigue des conseils adaptés à la situation.

Mon animal présente des symptômes suite à l’ingestion d’une substance non toxique, dois-je attendre encore un peu, dois-je traiter moi-même, ou dois-je faire appel à un vétérinaire ?

Il n’y a pas d’hésitation à avoir : si votre animal présente des symptômes, quelle que soit le niveau de toxicité de la substance, vous devez demander l’avis d’un professionnel de sa santé pour connaître la conduite à tenir.